dimanche 17 décembre 2017

Un bref lexique des instances lycéennes


Parce que ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver, voici la liste des différents groupes qui vous concernent en tant que lycéens.ennes et leur rôle dans la vie d'un lycée ou dans le monde lycéen:

MDL (Maison Des Lycéen.ne.s)
C'est l'organisation gérée par les lycéen.ne.s avec la grande aide de l'animateur.trice culturel.elle. C'est à la fois un lieu dans le lycée où les élèves peuvent se retrouver et en même temps un groupe à l'initiative de projets culturels et d'activités diverses.

CA (Conseil d'Administration) 
C'est l'instance qui délibère et prend les décisions dans le lycée. Il y siège 5 élèves. Commission Permanente Cette commission prépare le prochain CA en analysant le ou les points qui prennent beaucoup de temps à être traités. Il y siège 2 élèves du CA. Conseil de Discipline C'est l'instance qui peut décider du renvoi définitif d'un.e élève, elle se réunit si un.e élève a commis un délit ou un crime. Il y siège 3 élèves du CA.

CVL (Conseil de la Vie Lycéenne) 
C'est l'instance représentative composée d'élèves élus.es, de membres du personnel d'éducation et du personnel administratif ainsi que de parents d'élèves. En simple, ce conseil cherche à améliorer les conditions de vie dans l'établissement par l'échange et les discussions pour la mise en place de projets concrets.

CAVL (Conseil Académique de la Vie Lycéenne)
Cette instance-ci joue un rôle à l'échelle de l'académie, on y trouve des membres élèves qui représentent les différents lycées et des membres qui représentent l’Éducation nationale ainsi que d'autres administrations de l’État. Au cours de leur mandat ils mènent des actions d'échanges et de réflexions pour dynamiser la vie lycéenne.

CNVL (Conseil National de la Vie Lycéenne)
C'est au niveau national qu'agit ce conseil avec des représentants.es des CAVL et des représentants.es de l’État. Lors de ces réunions, les élus.es travaillent sur des propositions faites au ministère.

CSE (Conseil Supérieur de l’Éducation) 
C'est une instance de consultation ministérielle qui représente l’Éducation nationale, on y donne un avis consultatif sur les réformes ou les mesures qui concernent l'éducation. 4 lycéens.ennes élus.es s'y trouvent et représentent les lycéens.ennes.

SGL (Syndicat Général des Lycéens) 
C'est un syndicat lycéen qui est depuis 2015 la première organisation lycéenne française pour ce qui est de la représentation au CSE. Tous les lycéens.ennes peuvent s'y engager et défendre les droits lycéens en revendiquant un lycée plus égalitaire. Le SGL prend position sur de nombreux sujets et fait des propositions pour améliorer collectivement la vie des lycéens.ennes.

                             
                                                                                                                                                         L.

mardi 12 décembre 2017

Le "gâchimètre"


Nourriture gâchée, assiettes remplies qui sont jetées... Stop! Voici ce que se sont dit les élus du CVL (Conseil de Vie des Lycéens) et l'équipe de restauration lors de leur dernière réunion.
Afin de combattre le gaspillage alimentaire, ils ont pensé à mettre en place un "gâchimètre" au sein du self pour permettre de faire réfléchir les élèves et le corps éducatif. Maintenant, ils doivent y jeter leur pain qu'ils n'ont pas fini ou même pas mangé au cours de leur repas. Grâce à la transparence du "gâchimètre", cela permet d'avoir un visuel direct sur les pains qui ne sont pas mangés et qui sont jetés.
Des chiffres impressionnants ressortent, en seulement 3 jours, 22 kilos de pain ont été gaspillés dont 155 petits pains entiers.

H.

vendredi 8 décembre 2017

Portrait de Sadako Sasaki


Les mille grues de Sadako Sasaki 


Tout commença le 6 août 1945 quand la bombe atomique explosa environ 580 mètres au-dessus du centre d'Hiroshima au Japon. 70 000 personnes moururent ce jour là. Sadako avait deux ans et se trouvaient à deux kilomètres du lieu de l'explosion. Par chance la petite japonaise ne fut pas blessée. Ou du moins ne sembla pas l'être... 
En 1954, âgée alors de douze ans, Sadako fut prise de vertiges après une compétition de course à pied. Les vertiges devenant de plus en plus fréquents ses parents l'emmenèrent à l'hôpital. On leur apprit que la fillette était atteinte d'une leucémie (un cancer du sang). Sadako Sasaki fut diagnostiquée "Hibakusha", c'est-à-dire une condamnéede la bombe, à cause du rayonnement radioactif auquel son corps avait été éxposé durant l'explosion. 
Une amie de Sadako, Chizuko lui raconta la légende des milles grues et lui apporta un origami. Selon une ancienne croyance japonaise, quiconque réalise mille grues en origami voit un de ses vœux s'exaucer. Sadako se mit alors au travail, en espérant guérir une fois les milles grues achevées. Sa famille vint la voir à l’hôpital  pour l'aider à confectionner les origamis. Ils utilisèrent tout le papier qu'ils trouvèrent, y compris les étiquettes de ses médicaments. Au total Sadako plia 644 grues de papier. Elle ne parvint pas au bout et mourut le 25 octobre 1955.
L'histoire de Sadako eut un profond impact sur ses amis et sa classe. Ils finirent de plier les milles grues et continuèrent cette activité afin de collecter de l'argent en provenance des écoles japonaises pour construire une statue en l'honneur de Sadako et de tous les enfants frappés par la bombe. 

 
Ainsi, se dresse une statue de Sadako dans le Parc de la Paix d'Hiroshima, placée sur un piédestal en granit et tenant une grue en or dans ses bras ouverts. A sa base se trouve cette inscription : "Ceci est notre cri. Ceci est notre prière. Paix dans le monde."
Tous les ans, des enfants du monde entier plient des grues et les envoient à Hiroshima. Les origamis sont disposés autour de la statue. Grâce à Sadako, la grue en papier est devenue un symbole international de la Paix.

Sarah M.

vendredi 1 décembre 2017

Le ciel attendra

"Le ciel attendra" est un film dramatique français réalisé par Marie-Castille Mention-Schaar sorti en septembre 2016.
Le sujet de ce film est l'embrigadement islamiste de jeunes français par le biais d'internet. Nous suivons donc l'histoire de deux jeunes lycéennes, Sonia et Mélanie, touchées par l'embrigadement. Sonia, 17 ans, a failli commettre l'irréparable pour "garantir" à sa famille une place au paradis. Mélanie, 16 ans, vit avec sa mère, aime l'école et ses amis, joue du violoncelle et veut changer le monde. C'est alors qu'elle tombe amoureuse d'un "prince" sur internet...
Un film fort et émouvant qui nous montre aussi des parents abasourdis, qui ne savent que faire ou qui ne s’aperçoivent de rien. Ils pensaient connaître leur enfant et pourtant l'impensable se produit sous leurs yeux.
Nous suivons la guérison de Sonia qui peine à se libérer de cette emprise mentale. En parallèle, nous assistons à l'embrigadement progressif de Mélanie. Avec ce film, nous réalisons que cela peut arriver à n'importe qui, dans n'importe quelle famille, à n'importe quel moment... Vous pensez que vous êtes à l'abri ? Que tout cela ne vous concerne pas ? Que votre compte Facebook est hors d'atteinte ? 
Vous changerez d'avis avec ce film en découvrant toutes les manipulations psychologiques qui se cachent derrière l'embrigadement.

Sarah M.

jeudi 30 novembre 2017

Projet, ou marketing politique ?

A l'approche des présidentielles de 2017, les candidats vendent de plus en plus leurs projets mais, de plus en plus en marche, la technique du marketing semble porter ses fruits et même prendre racines dans le paysage politique, remettant en question la compatibilité d'un projet avec celle-ci . Cet article a été réalisé à partir d'une vidéo mise en ligne par la chaîne Datagueule, produite par France 4.

Le 4 février 1952, Dwight David Eisenower est élu président des Etats-Unis après une élection révolutionnaire, en faisant appel à l'agence publicitaire BBDO, auteur notamment du slogan "I like Ike". Dès lors nait le marketing politique, qui se manifestera en France 13 ans après pour les élections présidentielles de 1965, ou Jean le Canuet réussit à obtenir plus de 15% des suffrages, grâce notamment au publicitaire Michel Bongrand. 
Mais le marketing politique se base aussi aujourd'hui sur l'identification de l'électorat à convaincre, cela grâce aux Data Brokers. En achetant des bases de données au près de l'Insee, France Telecom... Celles-ci les compilent et les revendent. Par exemple, "mosaïque" le produit phare du premier mondial Experian, liste plus d'un milliard de personnes dans le monde, dont 95% de la population française, représentant 26 millions de ménages. 
Grâce à ces bases de données les équipes de Nicolas Sarkozy, pour la campagne de 2007, ont pu envoyer plus de trois cents-milles e-mails, à des électeurs potentiels. Le taux d'ouverture étant de 50%, par rapport aux 30% habituels, l'opération est plutôt réussie. Aux Etats-Unis encore plus fou, pour les élections présidentielles de 2008, les équipes de Barack Obama ont dépensé plus de 30 millions d'euros, en achat de données pour consolider "catalist", une base de données listant plus de 220 millions de citoyens américaines, et pouvant contenir jusqu'à 600 informations personnelles, permettant au futur président de préparer des argumentaires préformatés, en établissant différent profils. 
Toutes ces informations sont exploitables grâce à la foule de données que nous laissons à travers les réseaux sociaux, les achats par internet, les sondages, cartes d'achats... Et d’ailleurs en 2016 pour gagner la confiance de ses électeurs potentiels, les équipes de Nicolas Sarkozy lancent l'application "Knockin" permettant à chaque militant, de prendre en photos la personne à convaincre  et permettant surtout, à ses équipes d'aller chercher des informations sur celle-ci, à travers les réseaux sociaux. Des programmes tels que nation Builders utilisés par, Mrs Mélenchon, Fillon, Sarkozy ou encore Donald Trump.
Ainsi que "50+1" utilisé par Anne Hidalgo et Emmanuel Macron, proposent de rationaliser les campagnes électorales. Cela pourrait être une bonne idée seulement tout le monde n'est pas du même avis. Selon la philosophe belge Antoinette Rouvroy, cela irait à l'encontre de l'idée même d'un projet, et serait fait pour optimiser les campagnes politiques, ne favorisant en aucun cas la rencontre des idées sur laquelle est fondée la politique. C'est une réponse sur le mode du marketing, car on répondrait à une demande sans l'évaluer et de manière individualiste. Tout cela alors que la politique est censée se construire sur la rencontre de diverses opinions. Donc c'est à nous de choisir : une réponse sur le mode du marketing ou un projet en fonction des convictions.

R.