Un mois
après la déclaration de Donald Trump de déplacer l’ambassade
américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, reconnaissant de fait
Jérusalem comme la capitale d’Israël, les tensions sont retombées
mais toujours bien réelles.
Rappelons-le
les conflictualités entre les deux communautés remontent en 1948
lorsque Israël avait proclamé son existence sur le territoire des
Palestiniens alors que ceux-ci avaient refusé le plan de partage de
l’ONU, annexant ainsi la partie-ouest de la ville même si elle
n’avait jamais été considéré, avant le 6 décembre comme la
capitale d’Israël.
Depuis le
conflit n’est toujours pas résolu et Donald Trump a rallumé le
feu en alignant la politique américaine sur les intérêts
israéliens. D’ailleurs la droite israélienne a fortement applaudi
la décision américaine : Benjamin Netanyahou_ le premier
ministre_ a même prévu de renommer une station de métro Donald
Trump (ce qui ne devrait pas déplaire au 45ème
président des Etats-Unis). Pour les israéliens, en effet, comme
pour la plupart des Juifs dans le monde, il est évident que
Jérusalem est l’âme et la capitale éternelle du peuple juif.
L’annonce du président constitue alors pour la population juive du
Moyen-Orient un acte de portée historique.
Le problème
est que pour les Palestiniens, Jérusalem a la même signification.
Comme le rappelle un journal local _Al-Hayat El-Jadida_ :
‘’Cette ville est l’emblème de la Palestine […] La Palestine
est l’endroit où nous nous sommes trouvés depuis l’aube de
l’Histoire et nulle part ailleurs’’. Jérusalem fait donc parti
de leur profondeur historique, civilisationnelle. D’où les menaces
de la part de l’Autorité Palestinienne (AP) de décréter la fin
des pourparlers, mais aussi du Hamas (parti politique radical) qui
appelle à une nouvelle Intifada, guerre de pierre tandis que la
ligue arabe parle ‘’d’incitation à la violence’’. C’est
dans cette même lignée qu’ont été brulés les portraits de
Donald Trump en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza en signe
d’indignation.
D’autant plus que cette décision intervient alors qu’Israël était prêt à céder à la Jordanie d’anciens riches quartiers arabes situés dans le Sud de Jérusalem-Ouest. Décision qui montre bien le peu de discernement et de compréhension de la complexité régionale de la part du locataire de la Maison Blanche.
J & J
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