vendredi 19 janvier 2018

Jérusalem sous haute tension






Un mois après la déclaration de Donald Trump de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, reconnaissant de fait Jérusalem comme la capitale d’Israël, les tensions sont retombées mais toujours bien réelles.
Rappelons-le les conflictualités entre les deux communautés remontent en 1948 lorsque Israël avait proclamé son existence sur le territoire des Palestiniens alors que ceux-ci avaient refusé le plan de partage de l’ONU, annexant ainsi la partie-ouest de la ville même si elle n’avait jamais été considéré, avant le 6 décembre comme la capitale d’Israël.

Depuis le conflit n’est toujours pas résolu et Donald Trump a rallumé le feu en alignant la politique américaine sur les intérêts israéliens. D’ailleurs la droite israélienne a fortement applaudi la décision américaine : Benjamin Netanyahou_ le premier ministre_ a même prévu de renommer une station de métro Donald Trump (ce qui ne devrait pas déplaire au 45ème président des Etats-Unis). Pour les israéliens, en effet, comme pour la plupart des Juifs dans le monde, il est évident que Jérusalem est l’âme et la capitale éternelle du peuple juif. L’annonce du président constitue alors pour la population juive du Moyen-Orient un acte de portée historique. 
Le problème est que pour les Palestiniens, Jérusalem a la même signification. Comme le rappelle un journal local _Al-Hayat El-Jadida_ : ‘’Cette ville est l’emblème de la Palestine […] La Palestine est l’endroit où nous nous sommes trouvés depuis l’aube de l’Histoire et nulle part ailleurs’’. Jérusalem fait donc parti de leur profondeur historique, civilisationnelle. D’où les menaces de la part de l’Autorité Palestinienne (AP) de décréter la fin des pourparlers, mais aussi du Hamas (parti politique radical) qui appelle à une nouvelle Intifada, guerre de pierre tandis que la ligue arabe parle ‘’d’incitation à la violence’’. C’est dans cette même lignée qu’ont été brulés les portraits de Donald Trump en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza en signe d’indignation. 

D’autant plus que cette décision intervient alors qu’Israël était prêt à céder à la Jordanie d’anciens riches quartiers arabes situés dans le Sud de Jérusalem-Ouest. Décision qui montre bien le peu de discernement et de compréhension de la complexité régionale de la part du locataire de la Maison Blanche.
J & J

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire