En ce moment à
Niort il est possible que vous soyez passés devant des expositions,
conférences, ou encore projections et installations tournant toutes
autour d'un même artiste :
Henri-Georges
Clouzot. Ce cinéaste du XXème aurait cette année eu 110 ans, c'est
pour cela que sa ville d'origine le célèbre depuis Septembre 2017
jusqu'à Mars 2018. Parce que oui, Henri-Georges Clouzot est
niortais, il a vécu à Niort jusqu'à ses 15 ans et aujourd'hui le
square de l’amphithéâtre porte son nom. Cet hiver de nombreux
lieux culturels de la ville comme (pour ne citer qu'eux) le musée
d'Agesci, le Moulin du Roc ou les médiathèques vous permettent donc
d'en apprendre plus sur le cinéaste et son travail aux travers de
visites et de rétrospectives. En bref n'hésitez pas à découvrir
l'ensemble de cet hommage pour un important réalisateur mais aussi
scénariste et producteur. Afin de vous donner envie de vous plonger
dans son œuvre, voici ci-dessous la présentation d'un de ses films
les plus connus, entre policier, drame et mystère: Le Corbeau.
Le synopsis est
simple : un médecin d'un village de campagne reçoit une lettre
l'accusant de plusieurs faits qu'il aurait commis. Le reste des
habitants ne tarde pas à recevoir également son lot de
dénonciations, le point commun de tous ces messages : la
signature, « Le Corbeau ».
Ce mystérieux
individu semble alors planer, lui et ses menaces sur le village où
s'installe un climat de suspicion. Les gens s'observent du coin de
l’œil et s'interrogent : Qui se comporte étrangement ?
Qui a tord ? Qui a raison ? La force du film réside alors
dans le subtil mélange de trois thèmes : la superstition, la
maladie et le bruit.
Ce n'est pas un hasard si la première scène débute par la vision d'un cimetière et si elle fait écho au dernier plan que nous ne vous révélerons pas, rassurez-vous. Le cimetière donc, est le premier mauvais présage qui annonce l'ambiance parfois sinistre du film. Bien vite alors, on ne peut s'empêcher de chercher les signes qui s'accumulent : un numéro 13, un miroir brisé, ou encore le glas des cloches et un oiseau empaillé. Tout semble nous avertir, oui mais de quoi ? De la superstition, des rumeurs et des non-dits qui viennent altérer les jugements des habitants d'un village de campagne du XXème.
Un parallèle vient
se créer entre le village et un malade, la fièvre devenant la
tension engendrée par la superstition et la maladie étant « Le
Corbeau ». La tâche est donc difficile pour le personnage
principal, un médecin qui se bat contre des maladies, des choses
qu'on ne voit pas, qui, en conséquence, sont invisibles. Et
l'invisible devient plus pesant que jamais, les gens parlent
d' «épidémie »
, de « contamination » et la lampe n'éclaire jamais
qu'une partie de l'obscurité.
Une foule invisible
mais de plus en plus bruyante se met en chasse durant une scène en
quête d'un coupable. Même les bruits des enfants qui jouent
grandissent en volume pour troubler non seulement le personnage
anxieux mais également le spectateur qui tente alors lui aussi de
découvrir la vérité.
L & L
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire