vendredi 12 janvier 2018

Hommage Henri-Georges Clouzot




En ce moment à Niort il est possible que vous soyez passés devant des expositions, conférences, ou encore projections et installations tournant toutes autour d'un même artiste :
 Henri-Georges Clouzot. Ce cinéaste du XXème aurait cette année eu 110 ans, c'est pour cela que sa ville d'origine le célèbre depuis Septembre 2017 jusqu'à Mars 2018. Parce que oui, Henri-Georges Clouzot est niortais, il a vécu à Niort jusqu'à ses 15 ans et aujourd'hui le square de l’amphithéâtre porte son nom. Cet hiver de nombreux lieux culturels de la ville comme (pour ne citer qu'eux) le musée d'Agesci, le Moulin du Roc ou les médiathèques vous permettent donc d'en apprendre plus sur le cinéaste et son travail aux travers de visites et de rétrospectives. En bref n'hésitez pas à découvrir l'ensemble de cet hommage pour un important réalisateur mais aussi scénariste et producteur. Afin de vous donner envie de vous plonger dans son œuvre, voici ci-dessous la présentation d'un de ses films les plus connus, entre policier, drame et mystère: Le Corbeau.


Le synopsis est simple : un médecin d'un village de campagne reçoit une lettre l'accusant de plusieurs faits qu'il aurait commis. Le reste des habitants ne tarde pas à recevoir également son lot de dénonciations, le point commun de tous ces messages : la signature, « Le Corbeau ».
Ce mystérieux individu semble alors planer, lui et ses menaces sur le village où s'installe un climat de suspicion. Les gens s'observent du coin de l’œil et s'interrogent : Qui se comporte étrangement ? Qui a tord ? Qui a raison ? La force du film réside alors dans le subtil mélange de trois thèmes : la superstition, la maladie et le bruit.

Ce n'est pas un hasard si la première scène débute par la vision d'un cimetière et si elle fait écho au dernier plan que nous ne vous révélerons pas, rassurez-vous. Le cimetière donc, est le premier mauvais présage qui annonce l'ambiance parfois sinistre du film. Bien vite alors, on ne peut s'empêcher de chercher les signes qui s'accumulent : un numéro 13, un miroir brisé, ou encore le glas des cloches et un oiseau empaillé. Tout semble nous avertir, oui mais de quoi ? De la superstition, des rumeurs et des non-dits qui viennent altérer les jugements des habitants d'un village de campagne du XXème.
Un parallèle vient se créer entre le village et un malade, la fièvre devenant la tension engendrée par la superstition et la maladie étant « Le Corbeau ». La tâche est donc difficile pour le personnage principal, un médecin qui se bat contre des maladies, des choses qu'on ne voit pas, qui, en conséquence, sont invisibles. Et l'invisible devient plus pesant que jamais, les gens parlent
d' «épidémie » , de « contamination » et la lampe n'éclaire jamais qu'une partie de l'obscurité.
Une foule invisible mais de plus en plus bruyante se met en chasse durant une scène en quête d'un coupable. Même les bruits des enfants qui jouent grandissent en volume pour troubler non seulement le personnage anxieux mais également le spectateur qui tente alors lui aussi de découvrir la vérité.

L & L

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