Cette jeune femme de 22 ans est l’une des rares à avoir pu s’échapper de l'enfer nord coréen et par la suite à le dénoncer publiquement. Née en 1993 à Hyesan à l’extrême nord de la Corée du Nord où elle y grandit, avec son père, fonctionnaire du Parti des Travailleurs et sa mère infirmière. Elle vit dans un univers sombre comme tout
les jeunes Nord-coréens.
«Enfant, nous ne fabriquions pas de poupées. On nous faisait faire des tanks pour tuer ces connards d’Américains. Quand on nous faisait faire des bonhommes de neige, c’était pour ensuite leur tirer dessus avec des cailloux aux cris de meurs sale Américain»
La méfiance entre les individus règne, même au sein des familles. Ce régime dictatorial met un climat de peur, de danger perpétuel. Sa mère l’éduque en lui enseignant la méfiance.
«Même les oiseaux et les souris peuvent t’entendre chuchoter…»
A 9 ans, elle doit assister à l’exécution de la mère de sa meilleure amie «coupable» d’avoir regardé des DVD de films sud-coréens. Chaque année, se déroulent des défilés joués par plusieurs milliers d’enfants parfaitement synchronisés en l'honneur du pays, mais «où celui que se trompe meurt». Un de ses camarades est mort parce qu’il n’avait pas pu dire à ses professeurs qu’il était malade et qu'il ne pouvait pas y participer.
C’est la faim et la volonté de survivre qui l'a fait fuir avec sa mère. Elles parviennent à passer clandestinement la frontière en 2007, mais à quel prix ! Elle a alors 13 ans et le contrebandier qui les fait passer exige de coucher avec elle pour ne pas les dénoncer aux autorités. C’est sa mère qui s’est offerte à sa place.
En 2009, elle fuit la Chine toujours avec sa mère, en passant par la Mongolie et le désert de Gobi grâce à des missionnaires chrétiens et des militants des droits de l’homme. Les deux femmes arrivent enfin en Corée du Sud en avril 2009, où elles vivent de petits boulots de serveuse ou de vendeuse et Yeonmi Park étudie en même temps à l’université de Séoul.
En 2014, elle retrouve sa sœur, qui avait tenté de fuir en même temps que les deux femmes et peu avant son père. La défection d’une femme étant jugée moins importante que celle d’un homme, celui-ci avait pu organiser sa fuite après elles.
conférences comme le One Young
World à Dublin en 2014, vu sur YouTube
World à Dublin en 2014, vu sur YouTube
2 millions de fois. Yeonmi Park a écrit
un livre «Je voulais juste vivre» où elle
raconte sa bouleversante histoire.