vendredi 26 janvier 2018

Yeonmi Park, réfugiée de la Corée du Nord


Cette jeune femme de 22 ans est l’une des rares à avoir pu s’échapper de l'enfer nord coréen et par la suite à le dénoncer publiquement. Née en 1993 à Hyesan à l’extrême nord de la Corée du Nord où elle y grandit, avec son père, fonctionnaire du Parti des Travailleurs et sa mère infirmière. Elle vit dans un univers sombre comme tout
les jeunes Nord-coréens.


«Enfant, nous ne fabriquions pas de poupées. On nous faisait faire des tanks pour tuer ces connards d’Américains. Quand on nous faisait faire des bonhommes de neige, c’était pour ensuite leur tirer dessus avec des cailloux aux cris de meurs sale Américain»

La méfiance entre les individus règne, même au sein des familles. Ce régime dictatorial met un climat de peur, de danger perpétuel. Sa mère l’éduque en lui enseignant la méfiance.
                       «Même les oiseaux et les souris peuvent t’entendre chuchoter…»

A 9 ans, elle doit assister à l’exécution de la mère de sa meilleure amie «coupable» d’avoir regardé des DVD de films sud-coréens. Chaque année, se déroulent des défilés joués par plusieurs milliers d’enfants parfaitement synchronisés en l'honneur du pays, mais «où celui que se trompe meurt». Un de ses camarades est mort parce qu’il n’avait pas pu dire à ses professeurs qu’il était malade et qu'il ne pouvait pas y participer.
C’est la faim et la volonté de survivre qui l'a fait fuir avec sa mère. Elles parviennent à passer clandestinement la frontière en 2007, mais à quel prix ! Elle a alors 13 ans et le contrebandier qui les fait passer exige de coucher avec elle pour ne pas les dénoncer aux autorités. C’est sa mère qui s’est offerte à sa place.


En 2009, elle fuit la Chine toujours avec sa mère, en passant par la Mongolie et le désert de Gobi grâce à des missionnaires chrétiens et des militants des droits de l’homme. Les deux femmes arrivent enfin en Corée du Sud en avril 2009, où elles vivent de petits boulots de serveuse ou de vendeuse et  Yeonmi Park étudie en même temps à l’université de Séoul.
En 2014, elle retrouve sa sœur, qui avait tenté de fuir en même temps que les deux femmes et peu avant son père. La défection d’une femme étant jugée moins importante que celle d’un homme, celui-ci avait pu organiser sa fuite après elles.
La lecture de La Ferme des animaux de Georges Orwell la pousse à agir et à dénoncer le régime qu’elle a fui.
Aujourd'hui, elle fait de nombreuses
conférences comme le One Young
World à Dublin en 2014, vu sur YouTube


2 millions de fois. Yeonmi Park a écrit
un livre «Je voulais juste vivre» où elle
raconte sa bouleversante histoire.

vendredi 19 janvier 2018

Jérusalem sous haute tension






Un mois après la déclaration de Donald Trump de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, reconnaissant de fait Jérusalem comme la capitale d’Israël, les tensions sont retombées mais toujours bien réelles.
Rappelons-le les conflictualités entre les deux communautés remontent en 1948 lorsque Israël avait proclamé son existence sur le territoire des Palestiniens alors que ceux-ci avaient refusé le plan de partage de l’ONU, annexant ainsi la partie-ouest de la ville même si elle n’avait jamais été considéré, avant le 6 décembre comme la capitale d’Israël.

Depuis le conflit n’est toujours pas résolu et Donald Trump a rallumé le feu en alignant la politique américaine sur les intérêts israéliens. D’ailleurs la droite israélienne a fortement applaudi la décision américaine : Benjamin Netanyahou_ le premier ministre_ a même prévu de renommer une station de métro Donald Trump (ce qui ne devrait pas déplaire au 45ème président des Etats-Unis). Pour les israéliens, en effet, comme pour la plupart des Juifs dans le monde, il est évident que Jérusalem est l’âme et la capitale éternelle du peuple juif. L’annonce du président constitue alors pour la population juive du Moyen-Orient un acte de portée historique. 
Le problème est que pour les Palestiniens, Jérusalem a la même signification. Comme le rappelle un journal local _Al-Hayat El-Jadida_ : ‘’Cette ville est l’emblème de la Palestine […] La Palestine est l’endroit où nous nous sommes trouvés depuis l’aube de l’Histoire et nulle part ailleurs’’. Jérusalem fait donc parti de leur profondeur historique, civilisationnelle. D’où les menaces de la part de l’Autorité Palestinienne (AP) de décréter la fin des pourparlers, mais aussi du Hamas (parti politique radical) qui appelle à une nouvelle Intifada, guerre de pierre tandis que la ligue arabe parle ‘’d’incitation à la violence’’. C’est dans cette même lignée qu’ont été brulés les portraits de Donald Trump en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza en signe d’indignation. 

D’autant plus que cette décision intervient alors qu’Israël était prêt à céder à la Jordanie d’anciens riches quartiers arabes situés dans le Sud de Jérusalem-Ouest. Décision qui montre bien le peu de discernement et de compréhension de la complexité régionale de la part du locataire de la Maison Blanche.
J & J

vendredi 12 janvier 2018

Hommage Henri-Georges Clouzot




En ce moment à Niort il est possible que vous soyez passés devant des expositions, conférences, ou encore projections et installations tournant toutes autour d'un même artiste :
 Henri-Georges Clouzot. Ce cinéaste du XXème aurait cette année eu 110 ans, c'est pour cela que sa ville d'origine le célèbre depuis Septembre 2017 jusqu'à Mars 2018. Parce que oui, Henri-Georges Clouzot est niortais, il a vécu à Niort jusqu'à ses 15 ans et aujourd'hui le square de l’amphithéâtre porte son nom. Cet hiver de nombreux lieux culturels de la ville comme (pour ne citer qu'eux) le musée d'Agesci, le Moulin du Roc ou les médiathèques vous permettent donc d'en apprendre plus sur le cinéaste et son travail aux travers de visites et de rétrospectives. En bref n'hésitez pas à découvrir l'ensemble de cet hommage pour un important réalisateur mais aussi scénariste et producteur. Afin de vous donner envie de vous plonger dans son œuvre, voici ci-dessous la présentation d'un de ses films les plus connus, entre policier, drame et mystère: Le Corbeau.


Le synopsis est simple : un médecin d'un village de campagne reçoit une lettre l'accusant de plusieurs faits qu'il aurait commis. Le reste des habitants ne tarde pas à recevoir également son lot de dénonciations, le point commun de tous ces messages : la signature, « Le Corbeau ».
Ce mystérieux individu semble alors planer, lui et ses menaces sur le village où s'installe un climat de suspicion. Les gens s'observent du coin de l’œil et s'interrogent : Qui se comporte étrangement ? Qui a tord ? Qui a raison ? La force du film réside alors dans le subtil mélange de trois thèmes : la superstition, la maladie et le bruit.

Ce n'est pas un hasard si la première scène débute par la vision d'un cimetière et si elle fait écho au dernier plan que nous ne vous révélerons pas, rassurez-vous. Le cimetière donc, est le premier mauvais présage qui annonce l'ambiance parfois sinistre du film. Bien vite alors, on ne peut s'empêcher de chercher les signes qui s'accumulent : un numéro 13, un miroir brisé, ou encore le glas des cloches et un oiseau empaillé. Tout semble nous avertir, oui mais de quoi ? De la superstition, des rumeurs et des non-dits qui viennent altérer les jugements des habitants d'un village de campagne du XXème.
Un parallèle vient se créer entre le village et un malade, la fièvre devenant la tension engendrée par la superstition et la maladie étant « Le Corbeau ». La tâche est donc difficile pour le personnage principal, un médecin qui se bat contre des maladies, des choses qu'on ne voit pas, qui, en conséquence, sont invisibles. Et l'invisible devient plus pesant que jamais, les gens parlent
d' «épidémie » , de « contamination » et la lampe n'éclaire jamais qu'une partie de l'obscurité.
Une foule invisible mais de plus en plus bruyante se met en chasse durant une scène en quête d'un coupable. Même les bruits des enfants qui jouent grandissent en volume pour troubler non seulement le personnage anxieux mais également le spectateur qui tente alors lui aussi de découvrir la vérité.

L & L

dimanche 7 janvier 2018

L'animateur culturel

L'animateur culturel est celui qui va aider les élèves dans leurs différentes démarches, notamment au sein de la MDL (Maison des Lycéens), espace majoritairement géré par un groupe de lycéens, mais avec l'aide d'un animateur culturel sur les questions budgétaires. C'est lui qui permet le maintien de cette « institution », encore très récente, voire inexistante, dans beaucoup de lycées régionaux. Cela permet de mettre au service des lycéens des instruments, des baby-foot mais également des projets tels que le club théâtre. Il a donc un véritable rôle de médiateur entre le lycéen et son environnement afin de favoriser son épanouissement. 
Ainsi, il va également permettre la mise en place de projets artistiques et culturels autour de la santé et de la citoyenneté en faisant le pont entre professeurs et associations afin de monter des projets. Au lycée Jean Macé, ce sont les Sound Reporters et les résidences d'artistes (comme celle avec Luciole) en collaboration avec le Camji. Et aussi de faire le lien entre les festivals régionaux et les lycéens comme avec le Nouveau Festival où se représentera le club théâtre ou encore sur l'élaboration du Fanzine du festival Nouvelle(s) Scène(s). 
Le travail de l'animateur est donc de laisser une grande autonomie aux élèves tout en leur offrant un accompagnement dans leurs démarches afin que ceux-ci sortent un peu du cadre scolaire en enrichissant leur expérience lycéenne via des projets artistiques et culturels riches, visant à développer leur sens critique et leur bien-être.
C'est donc un métier primordial dans l'encadrement du lycéen qui permet la mise en place et le bon déroulement de toutes ces activités, et sans lui beaucoup de projets disparaîtraient car demandant une trop lourde charge de travail aux professeurs et lycéens.