dimanche 3 février 2019

"Les furieux du Jeu Dit", une troupe avec des objectifs !


                        "Lutter contre l'indifférence"

Voilà l'un des objectifs que c'est fixé les "Furieux du Jeu Dit", à travers leur interprétation de la célèbre pièce "Ruy Blas" de Victor Hugo. 
Par un curieux jeu de comiques, cette troupe a créée la pièce "Pleins feux sur Ruy Blas", composée uniquement d'alexandrin (phrase de 12 syllabes), dans un style à la fois accessible et actuel. Après une mise en contexte résumant avec simplicité, chaleur et comique, les deux premiers actes de la pièce originale, le monologue final de Ruy Blas, le célèbre "bon appétit, messieurs !", du personnage principal, nous donne la première dimension sociale de la politique en Espagne après Charles Quint. C'est justement cette vision sociale et populiste qui est le fil conducteur de la représentation.


Mais la troupe est surtout motivée par l’idée de "rendre plus ludique le théâtre des grands auteurs et d'amener les plus jeunes à apprécier l'art vivant en particulier les lycéennes" nous explique Christophe Lerche, interprète de Ruy Blas. Comédien depuis ses années collèges, "les œuvres ne sont pas toujours accessibles quant au vocabulaire ou à l'histoire elle même, et les revisiter avec une touche d’humour en faisant participer les élèves peut  les amener à prendre goût à ces œuvres" complète Sébastien Faure, metteur en scène et comédien.
La particularité des "Furieux du Jeu Dit" est que la troupe sillonne la France et ses lycées pour se représenter devant les élèves, afin de les aider à, par exemple, avoir plus de références pour les épreuves du baccalauréat de Français en leur donnant une autre vision des œuvres qu'ils ont (ou n'ont pas ) étudiées en classe.
Que se soit avec "Pleins feux sur Ruy Blas", "Molière, bejart à l’école"..., cette équipe saura sûrement vous captiver et vous en faire apprendre un peu plus sur la littérature française avec une touche d'humour, et peut être même, vous poussez à une réflexion sur la résonance de ces œuvres dans la société actuelle.

Leur site internet "furieuxdujeudit.com" vous donne accès aux extraits des pièces en version texte, vous permettant ainsi de vous (re)plonger dans leurs aventures, de visionner des vidéos réalisées par des élèves ou même de leur envoyer vos avis sur leurs différentes prestations (critiques constructives exclusivement !).

(©furieuxdujeudit.com)                                                                                                           
                                                                                                                                             Owen

lundi 21 janvier 2019

L'éclipse de lune totale du 21 janvier... La seule de 2019 !



A vous les amateurs.trices de phénomènes astronomiques, à vous les amoureux.ses de la lune et des ses éclipses... Dans la nuit du Dimanche 20 au Lundi 21 janvier s'est déroulée une éclipse totale de lune, la dernière fois que l'on pouvait observer ce phénomène avant 2022. La question est "était-elle visible depuis la France Métropolitaine?"

La réponse est oui, mais ce n’était pas sans conditions : d'une part, à cause de la météo, mais aussi car il fallait couper votre douce nuit à environ 4h30 heure française et rester éveillé.e jusqu'à presque 8h pour l'observer dans son intégralité. Selon la N.A.S.A. l'éclipse  a donc débuté vers 4 heures et 31 minutes, heure de Paris et la Lune s'est vue lentement ''mangée'' de la gauche vers la droite. L'éclipse totale a commencé vers 5h50 et a duré près d'une heure, puis notre cher satellite s'est doucement libéré de l'obscurité. Notez que cette éclipse était doublée d'un périgée, ce que nous avons à tort l'habitude d'appeler « Super Lune ». La Lune était en fait près de son point d'orbite le plus proche de la Terre ; et avait donc l'air plus grosse et plus brillante qu'à son habitude. De plus, la Lune était rouge pendant toute la phase totale de l'éclipse, coloration qui s’est petit à petit estompée lors sa sortie de l'ombre terrestre.
Cette nuit était donc le moment adéquat de sortir jumelles et télescope, afin de profiter de l'ambiance astronomique, et d’observer la constellation du Cancer qui bordait le phénomène.


Par Owen ARDERIU
© Alik Keplicz/AP/SIPA


dimanche 27 mai 2018

"Journée de la jupe"

Ce vendredi 25 mai, le syndicat général des lycéens (SGL), a appelé filles et garçons à porter une jupe et/ou un stickers en soutient à la lutte contre le sexisme et les inégalités entre les hommes et les femmes. Cette journée a permis de sensibiliser les élèves aux différents problèmes que subissent les femmes au XXIème siècle. 
Dans une bonne ambiance, les élèves du lycée Jean Macé, que se soit lycéens ou lycéennes, ont joué le jeu lors de ce rendez-vous. L'initiative du SGL est de montrer que la future génération du pays est motivée et prête à se mobiliser pour l’égalité Femme-Homme.



Un panneau créé pour cette occasion indiquait que "une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint" en France, malheureusement, au cours de l'année 2017, 62 000 femmes ont été victimes d'un viol ou d'une tentative de viol soit environ 169 par jour et 7 par heure. Au cours de la vie, 1 femme sur 26 est violée, 1 sur 7 est agressée sexuellement.
Par ailleurs, une femme gagne en moyenne 16,7 % de moins qu'un homme. L'écart des salaires reste aujourd’hui encore élevé, la lutte pour une égalité parfaite est encore longue.

dimanche 11 février 2018

Ida Grinspan, une rescapée juive

Lundi matin, des lycéens de Jean Macé, de la Venise Verte, de Paul Guérin et des collégiens de Fontanes, Saint Exupéry et de Zola se sont réunis au Moulin du Roc pour écouter le récit d'une ancienne déportée d'Auschwitz, Ida Grinspan. 
Avant de commencer, elle dit aux élèves "je ne suis pas là pour me faire plaindre, mais pour faire connaître ce que des Hommes ont fait à d'autres, vous, les jeunes, vous devez le savoir". 
Ses parents quittent la Pologne 6 ans avant sa naissance à cause des poussées antisémites et arrivent en France, terre d'accueil avec une aura incroyable dans toute l'Europe occidentale. Même si sa famille ne pratiquait pas la religion juive, en 1939, suite à la déclaration de la guerre, Ida doit partir à l'âge de 10 ans à la campagne ( à 8 km de Melle) chez une nounou Alice, pour être en sécurité. Elle sera accueillie les bras ouverts au village même si tout le monde savait qu'elle était juive. En 1942, elle reçoit une lettre de son père lui expliquant que sa mère vient d'être déportée. Puis environ 1 an après, dans la nuit du 30-31 janvier 1944, trois policiers arrivent chez sa nounou pour arrêter Ida et lui explique que c'est ou elle vient ou son mari est arrêter. L'adjoint au maire du village essaye de négocier avec la police pour qu'ils n’emmènent pas Ida, mais cela ne marchera pas et elle les suivra à la gendarmerie de Melle. La police française emmena les juifs à la gare de marchandise à Dransy et les "abandonneront" aux bras des allemands. Ils monteront dans un train à bestiaux avec peu de lumière , de la paille par terre et un saut collectif hygiénique qui servira de toilette durant tout le trajet du voyage de 3 jours et 3 nuits, c'est l'une des premières humiliations.


Une solidarité immense naîtra 

Ils arriveront un dimanche matin à Auschwitz sous la neige et vont être accueillit sous des aboiements allemands "Dehors! Dégagé!". On leur explique qu'ils doivent laisser leurs valises et seront séparés à la force des matraques. Certains iront directement aux chambres à gaz et les autres vont être emmené au camps pour travailler. Ida aurait dû aller aux chambres à gaz car elle n'avait que 14 ans mais sa coiffure la vieillissait et  elle faisait au moins 16 ans. Sa coiffure lui a sauvé la vie. 
Au total, se sont 1500 juifs arrivés mais 1229 gazés et 210 hommes et 71 femmes au travail. 
Une fois arrivés dans une immense salle, des SS se sont mis à hurler "Déshabiller-vous", c'est la deuxième humiliation. Des femmes sont arrivées et ont tondu les cheveux, le pubis et les aisselles de toutes les femmes juives. Une autre équipe tatouaient un numéro sur leur bras. Ida n'avait plus d'identité, elle n'était qu'un numéro. Le 18 janvier 1945, les Russes se rapprochent de son camp, la marche de la mort commença. Elle marcha dans la neige, le froid, des femmes trop faibles étaient abattues à coups de crosse ou fusillées. Quand Ida arriva dans le nouveau camp, elle tomba malade et restera un peu plus de 2 mois à l'infirmerie. Fin Avril, les allemands quittent le camp car les Russes sont près de la ville.  En juin 1945, des soldats libèrent le camps et emmènent Ida et les autres femmes à l’hôpital où elles seront nourries, soigner. Quand elle retourna en France, elle retrouva son frère, mais ce n'était plus le même, la guerre l'avait changé.
Aujourd'hui, elle a un mari et une fille qui lui ont permis de la propulsée dans la vie. Vous pouvez retrouvez son témoignage complet dans son livre "J'ai pas pleuré!" ou sur Youtube 
( https://youtu.be/WNSaEr6WtLA )


H.

vendredi 2 février 2018

Lycée Jean Macé… Mais au fait, c'était qui Jean Macé ?

Qui était Jean Macé ? Un enseignant du XIXème ? Oui mais pas seulement…


Né en 1815 et mort en 1894, Jean François Macé est en réalité surtout connu pour être parmi ceux à l'origine de la Ligue de l'enseignement, une confédération agissant avant uniquement en France, mais ayant aujourd'hui également de l'influence en Europe, et qui depuis 1866 œuvre pour l'éducation populaire. En bref ce regroupement d'associations agit pour l'accessibilité à l'instruction, à la culture, aux loisirs, etc...
Et justement, c'est cela qui animait Jean Macé, lui qui écrivit plusieurs ouvrages et articles de vulgarisation pédagogique, et pensa de nouvelles manières d'enseigner. En plus d'enseignant il est donc pédagogue et auteur en fondant en 1864 avec Jules Verne et Pierre-Jules Hetzel: «Le Magasin d'éducation et de récréation». Cette revue littéraire à destination de la jeunesse qui a eu comme participants des personnes comme Élisée Reclus ou Alexandre Dumas était moderne pour l'époque par la présence de nombreuses images qui illustraient les récits publiés.
Et puis Jean Macé c'est aussi un personnage politique français de la III ème république qui devient en 1883 sénateur à vie et dont les idées contribueront à l'inspiration des lois pour l'école gratuite laïque et obligatoire.


En 2015, le nom le plus donné pour les écoles, collèges et lycées publics étaient «Jules Ferry» avec 642 établissement, mais «Jean Macé» donne son nom à pas moins de 235 établissements scolaires !

jeudi 1 février 2018

Un moment de partage inoubliable

Cinq réfugiés de différentes origines sont venus témoigner vendredi 19 janvier  au sein du lycée Jean Macé. Ce sont les élèves de la Première ES2 qui ont eu la chance de partager un moment de complicité durant cet après-midi. Cette rencontre a été organisée dans le cadre d'un projet spécifique à leur classe « Welcome » (d'autres articles vont être publiés pour en parler plus précisément). 
Tout d'abord, une présentation orale a été faite avant que les élèves puissent poser leurs questions.

Leur  voyage pour arriver en France a été extrêmement compliqué, certains ont du énormément marcher, d'autres se sont fait emprisonner plusieurs semaines voir plusieurs mois au cours de leur trajet ou ont du prendre un bateau pour traverser la mer...  Mais une chose a particulièrement surpris les élèves, le coût du voyage, qui pouvait aller de 2 000 à presque 10 000 euros.

Par la suite, les élèves, par groupe de sept, ont pu poser plusieurs questions à un réfugié. Pour le groupe de Louise, Margaux, Lola, Maxence, Odette et Hélène a partagé un instant remplis d'émotion avec un afghan.
Ils ont pu discuter de son voyage, pourquoi il était partit mais aussi échanger autour de la culture. 

"Je ne voulais pas que ce moment ce termine..."


 Ils ont appris que la danse traditionnel de son pays est l' «attan » (https://www.youtube.com/watch?v=FdfajKG3W2w), sa langue natale est le pachto... Malheureusement, il ne sait pas si il pourra un jour rentrer chez lui, retrouver ses trois enfants et sa femme. Pour Lola, cette rencontre a été « une claque, on est là à ce plaindre d'un ongle cassé et eux vivent l'horreur ». Louise ajoutera 
« j'ai été très heureuse de parler avec eux de découvrir les cultures de leur pays et de pouvoir parler de leur voyage pour arriver jusqu'ici. Cela m'a permis de voir qu'ils avaient beaucoup de courage » et Margaux finira en disant "j'ai été honorée
de pouvoir le rencontrer. On ne sais pas tout de son passé, de pourquoi il est arriver à se faire menacer de mort, mais découvrir sa culture, ses occupations, sa détermination pour avoir une vie meilleure m'a vraiment impressionnée. Tout le long de la rencontre j'avais envie de lui dire combien j'avais du respect pour lui. Ce n’étais pas de la pitié, c’était vraiment de l'admiration. J'avais les larmes aux yeux. Je ne voulais pas que ce moment se termine..."


Les témoignage ont permis de prendre conscience de la réalité du quotidien des réfugiés. Car souvent, les lycéens n'ont pas pleinement conscience de la gravité de la situation.


                                                                                                                                                           H.

vendredi 26 janvier 2018

Yeonmi Park, réfugiée de la Corée du Nord


Cette jeune femme de 22 ans est l’une des rares à avoir pu s’échapper de l'enfer nord coréen et par la suite à le dénoncer publiquement. Née en 1993 à Hyesan à l’extrême nord de la Corée du Nord où elle y grandit, avec son père, fonctionnaire du Parti des Travailleurs et sa mère infirmière. Elle vit dans un univers sombre comme tout
les jeunes Nord-coréens.


«Enfant, nous ne fabriquions pas de poupées. On nous faisait faire des tanks pour tuer ces connards d’Américains. Quand on nous faisait faire des bonhommes de neige, c’était pour ensuite leur tirer dessus avec des cailloux aux cris de meurs sale Américain»

La méfiance entre les individus règne, même au sein des familles. Ce régime dictatorial met un climat de peur, de danger perpétuel. Sa mère l’éduque en lui enseignant la méfiance.
                       «Même les oiseaux et les souris peuvent t’entendre chuchoter…»

A 9 ans, elle doit assister à l’exécution de la mère de sa meilleure amie «coupable» d’avoir regardé des DVD de films sud-coréens. Chaque année, se déroulent des défilés joués par plusieurs milliers d’enfants parfaitement synchronisés en l'honneur du pays, mais «où celui que se trompe meurt». Un de ses camarades est mort parce qu’il n’avait pas pu dire à ses professeurs qu’il était malade et qu'il ne pouvait pas y participer.
C’est la faim et la volonté de survivre qui l'a fait fuir avec sa mère. Elles parviennent à passer clandestinement la frontière en 2007, mais à quel prix ! Elle a alors 13 ans et le contrebandier qui les fait passer exige de coucher avec elle pour ne pas les dénoncer aux autorités. C’est sa mère qui s’est offerte à sa place.


En 2009, elle fuit la Chine toujours avec sa mère, en passant par la Mongolie et le désert de Gobi grâce à des missionnaires chrétiens et des militants des droits de l’homme. Les deux femmes arrivent enfin en Corée du Sud en avril 2009, où elles vivent de petits boulots de serveuse ou de vendeuse et  Yeonmi Park étudie en même temps à l’université de Séoul.
En 2014, elle retrouve sa sœur, qui avait tenté de fuir en même temps que les deux femmes et peu avant son père. La défection d’une femme étant jugée moins importante que celle d’un homme, celui-ci avait pu organiser sa fuite après elles.
La lecture de La Ferme des animaux de Georges Orwell la pousse à agir et à dénoncer le régime qu’elle a fui.
Aujourd'hui, elle fait de nombreuses
conférences comme le One Young
World à Dublin en 2014, vu sur YouTube


2 millions de fois. Yeonmi Park a écrit
un livre «Je voulais juste vivre» où elle
raconte sa bouleversante histoire.